Trainspotting
Renton, Spud, Sick Boy, Tommy et Begbie
sont cinq junkies en quête de liberté et de sensation forte. Tous s’enfoncent
dans une spirale sans fin, où l’issue est la prison, ou encore la mort. Renton,
conscient du danger que cela représente, décide de tout arrêter. Mais ça ne se
fera pas sans difficultés…
Venant du mec qui a réalisé le brillant Slumdog Millionaire, c’est assez brouillon. Mais vu que Trainspotting est son deuxième film, on pardonne à Danny Boyle ses maladresses de jeune réalisateur à l’époque. Mais même si il a fait sensation à Cannes, pour moi c’est loin d’être un chef d’œuvre.
En fait, du début jusqu’à la fin, on a le sentiment que Boyle n’avait pas vraiment de but en faisant Trainspotting, sauf peut-être celui de dire que la drogue, ben c’est moche et dégoûtant. Ça lui a même donné l’excuse d’insérer quelques scènes extrêmes de trash’attitude (et le pire, c’est que ça a l’effet voulu sur le spectateur). L’histoire manque cruellement de cohérence, ne peut se passer de ces longueurs qui ternissent un ensemble inintéressant à la base. Il faut attendre la première moitié du film pour qu’il y ait un semblant de scénario crédible. Cependant, contrairement à Requiem for a Dream, Trainspotting joue beaucoup sur les scènes dérangeantes (voire traumatisantes et dégueulasses) parce qu’encore une fois, c’est un film qui dénonce la drogue. Certes, les deux films se valent à ce niveau (même si c’est montré de manière différente dans chaque cas), mais Requiem… aborde le sujet de manière beaucoup plus crédible et, donc, réaliste.
Néanmoins, Trainspotting n’est pas dépourvu de qualités. A commencer par
certaines scènes super bien foutues visuellement (les deux scènes de la
discothèque, et celle où Renton devient paranoïaque), et parfois même déjantées
(la scène des WC). La bande originale est également très bonne (les hits clubs
vont bien avec la démence du personnage principal). Enfin, les acteurs sont
très bons (surtout Ewan MacGregor).
Au final, Trainspotting s’avère être une grosse déception, vu la réputation qui le précède. Selon moi, ce style ne va pas à Danny Boyle. Heureusement qu’il s’est renouvelé par la suite…
---> 5 sur 10